Les calvaires
Un calvaire est un monument catholique, un crucifix (croix sur laquelle est représenté Jésus crucifié) autour duquel se trouvent un ou plusieurs personnages bibliques : le bon et le mauvais larron, la Vierge Marie, Marie-Madeleine, etc.
Le calvaire de l'église :
Le calvaire du cimerière :
Le calvaire route de Craon :
25 Mars 1873 — Bénédiction de la croix placée par M. et Mme Duchesne au sortir du bourg, au bout de leur champ, a main droite, sur la route de Craon.
Le calvaire route de Cosmes :
L'événement important de l'année 1932 a été la mission donnée du 12 Octobre au 1 Novembre. La cérémonie de clôture fut très belle. Elle eut pour objet l'érection d'un calvaire, à la Motte Neuve, sur la route de Cosmes. - Le Christ fut porté en procession par les hommes — Toute la paroisse était là.
Le calvaire du Vivier :
Le 13 Août 1871 bénédiction de la croix du Vivier.
Le cimetière
Avant de relater l'histoire du cimetière communal actuel, il convient de rappeler la situation de celui qui l'a précédé.
Primitivement comme dans toutes les paroisses, l'église était située pratiquement au milieu du cimetière comme on peut le voir de nos jours dans de nombreuses communes.Il n'en était pas tout à fait pareil à La Chapelle où il existait deux cimetières.
• le petit cimetière réservé théoriquement à V inhumation des enfants et des étrangers; il était situé au Sud de l'église, là où est maintenant le calvaire .
• le grand cimetière qui occupait la plus grande partie de l'actuelle place de l' église et le terrain où a été bati le bureau de poste. Avant que la place soit goudronnée, on distinguait fort bien l'emplacement de certaines tombes.
Quand l'ordonnance du 3 Mars 1825 enjoignit aux communes d'établir les cimetières en dehors des agglomérations, il fut décidé d'en créér un nouveau et l'abbé DUCHEMIN, curé de la paroisse offrit une parcelle de 16 ares prise sur un des prés appartenant au presbytère.
En effet,à cette époque, le bourg se terminait à la Chapelle de la Croix adorée. La construction de la ligne de chemin de fer Laval <> Chateaubriant entraina la construction d'une gare, d'un passage à niveau, d'un hotel, de cafés, d’autres maisons sur ce qui était la Minée. L'édification d'une école sur la route de la gare en 1891 contribua elle aussi à agrandir l'agglomération et le cimetière se trouve maintenant pratiquement au centre.
Le don du terrain par l'abbé DUCHEMIN fut confirmé par l'arrêté préfectoral du 4 Octobre 1862. qui précisait:
"La Commune est autorisée à distraire des dépendances du presbytère une portion de terrain contenant 16 ares pour servir à l'établissement d'un nouveau cimetière et à réunir aux mêmes dépendances l'emplacement de l'ancien lieu d'inhumation."
Ces dispositions qui ne purent être appliquées suscitèrent par la suite de nombreux désagréments.
C'est l'abbé DUCHEMIN qui paya la clôture sur la route de Cosmes et fit édifier le mur, le portail et les portillons tels que nous les connaissons.
Il fit également ériger au fond du cimetière ce curieux monument appelé "mausolée commun des curés", sorte d'autel avec contre-retable, précédé de deux pilastres qui se terminent en pyramide. Construit en pierre et en briques, ce monument est actuellement en très mauvais état et les inscriptions qu'il potre ont disparu ou sont devenues complètement illisibles.
Au moment de sa création, le cimetière se présentait à peu près comme, un rectangle bordé à l'est par un mur édifié, en bordure de la route de Cosrmes, au nord et au Sud par les haies vives de la prairie où avaient été prélevès les 16 ares.
Pour bien délimiter l'aire cimetérale et aussi dans un souci d'ornementation, une petite haie d'épine, fut plantée au nord, au sud et à l'ouest.
Telle était la situation le 1er Octobre 1863, jour où l'on fit la translation au monument des curés des restes de l'abbé ANGER, ancien curé de la paroisse, décédé en 1822 à l'age de 75 ans.
Ce prètre avait été installé curé de La Chapelle, le 29 Octobre 1789. Pendant la révolution, il fut arrêté en 1792 en même temps que son vicaire et exilé en Angleterre. Rentré clandestinement en France en 1795, il se cacha dans les bois de l'Oudon et fut réinitallé dans sa paroisse aprés les événements. Son frére qui habitait Athée avait racheté le presbytére qui avait été vendu nationalement. Sa soeur qui habitait la Perriére (maison Hubert) fut arrêtée par les révolutionnaires, conduite à Craon et guillotinée..
L’abbé ANGER avait été primitivement inhumé dans l'église ou sa pierre tombale est toujours visible à l'entrée du choeur.
Monseigneur WICART, premier évéque de Laval vint bénir solennellement le nouveau cimetiére le 28 Mai 1866. Entre temps on avait clot le petit cimetiére et bati la Chapelle dédiée à Notre Dame des Sept Douleurs.
Le 1er Mars 1876, est mis en oeuvre le plan d'agrandissement de la place de l'église sur l'emplacement du grand cimetiéte et de l'aménagment de ta route de Cosmes.
En juin de la même année, la levée des corps et leur transfert dans le nouveau cimetière sont autorisés. C'est ainsi que les restes des abbés GROUASTEL et POTE, anciens curés sont transportés dans le mausolée.
Le 10 SeptembKe 1876, les restes de l'ancien grand cimetière sont vendues à Monsieur FOURNIER, propriétaire au Plessis. En effet, le niveau du cimetiéKe était supérieur d'un metre environ au niveau de la place actuelle et par la petite porte, on descendait dans l'église. On peut s’en rendre compte en regardant le mur du transept nord dont les fondations sont à l'air libre et ou l'on peut facilement voir le niveau atteint par les terres.
Le 12 Novembre 1876, sont déposés dans une fosse commune les reqtes des personnes qui n'ont pas eu de nouvelle sépulture particuliére. Cette tombe collective était surmontée d'une stéle en pierre en mauvais état qui a été enlevée en octobre 1971. Cette fosse était située là ou a été construit le caveau provisoire près de la chapelle FOURNIER.
Au cours des travaux d'aménagement de la place de l'église, d'autres ossements furent découverts, réunis dans une grande caisse qui fut enfouie derriére la croix du calvaire. Des débris en ont été repérés lors de la plantation d'arbustes.
La structure et l'entourage du cimetière semblaient définitivement établis. Curieusement, c'est l'arrivée du chemin de fer qui entraina des complications et des disputes.
La Construction d’une gare par où était acheminé le courrier, la naissance d'un nouveau quartier avec des cafés, une boucherie charcuterie, l'établissement en 1891 d'un groupe scolaire sur la route de la gare entraînèrent une circulation importante. Le cimetière, réglementairement situé en dehors de l'agglomération se trouvait pratiquement au centre.
Or à l'époque, tout le monde circulait à pied, d’ou l'abondance des sentiers à échatiers, des "rotes de messe" qui avaient l'avantage d'être plus propres et surtout plus courts que les chemins.
Si le prêtre voulait porter une lettre à la boite aux lettres de la gare, il lui fallait passer par la place de l'église, si les religieuses voulaient aller à la boucherie ou plus tard à leur école, elles devaient passer par un petit portail aujourd'hui disparu à l'emplacement du préau actuel.
Tout naturellement, on se mit à passer par le cimetière pour raccourcir le trajet. Ce lieu de passage devint très fréquenté, des tombes furent abimées, des plaintes déposées et, en 1903, le Maire fit fermer le portail et les portillons du cimetière, les clefs étant déposées à la Mairie.
Nous sommes à l'époque qui va voir la séparation de l'église et de l'Etat. Les esprits sont surexcités et il ne fait aucun doute que les faits ont été grossis.
Le curé protesta contre la suppression de ce droit de passage et fit faire un passage dans la haie Sud pour permettre tout au moins aux institutrices de se rendre au presbytère sans passer par la place de l'église. Pis encore, il décida que le bois de cette haie appartenait à l'école et le fit couper.
Le conflit s'aggrava et le 30 Avril 1913, le Sous Préfet de Chateau-Gontier engageait le Maire à obliger le desservant à supprimer l'ouverture indûment établie dans la haie. Le Conseil Municipal opta pour une autre solution. Il fit raser la petite haie vive du côté sud et bâtir un mur aboutissant au mur de clôture du presbytère.
Aussitôt le curé fit construire une passerelle au dessus de la cure pour maintenir ses communications avec l'école. Des personnes âgées se souviennent encore d'être allées chercher le journal "La Croix" au presbytère quand elles étaient écolières.
Le problème s'était trouvé déplacé. Les communications entre la cure avaient pris le pas sur les liaisons avec le quartier de la gare.
Les institutrices, voyant leurs communications coupées avec l'école et la rue de la gare, abandonnèrent cet immeuble, en 1929 et replièrent leurs classes dans leur logement où l'école y est resté jusqu'en 1987.
Quant au droit de passage du prêtre vers la gare, le problème rebondit à plusieurs reprises et fut résolu en 1939 par la pose d'un petit portail au fond du cimetière.
En définitive, beaucoup d’ennuis, d'injures et d’animosité pour économiser des pas.
Maintenant, il n'y a plus de gare, plus de boucherie, plus de prêtre et notre cimetière est redevenu le Champ du repos.
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Le presbytère
On ne sait rien de précis sur les bâtiments du présbytère de La Chapelle Craonnaise avant 1733 sinon qu'ils se situaient au même endroit.
En 1734, l'abbé MABILLE fit construire un nouveau presbytère. La première pierre fut posée le 14 Avril au coin du côté du levant par son pére , Mr Antoine MABILLE, marchand à Craon. Le même abbé fit bâtir les deux piliers du portail et fit faire également la petite porte à côté.
Ce sont ces bâtiments qui servirent pendant longtemps et qui furent rachetés comme bien national sous la Révolution par le Pére de 1'abbé ANGER.
Des travaux de consolidation furent réalisés en 1858 et 1859 : la Douve fut comblée.
L'Abbé DUCHEMIN se contenta de ces bâtiments jusqu'a à sa mort le 16 Janvier 1884.
Lorsque l'Abbé COÜDREUSE lui succéda, il fut obligé de constater que le présbytére était en ruines et chargea Me BORET, architecte à Laval de dresser les plans d'un nouveau bâtiment.
Par arrêté du 24 Février 1885, le Préfet de la Mayenne autorisait la reconstruction Celle ci commença le 1er Mai 1885 et se termina le 10 Novembre 1886. Le coût en fut de 17 877,55 F.
C'est le bâtiment que nous connaissons sauf que la croix qui le surmontait s'est abattue au cours d'une t’empete. D'autre part , la petite chapelle de l'immaculée Conception, inaugurée le 31 Mai 1864 dans la charmille s'est écroulée en 1982 au moment du dégel.
Le presbytère de nos jours :
Les écoles
L'ECOLE PRIVEE (école Sacré-Coeur)
A une date indéterminée mais certainement au XVII éme siècle, il existait une école de garçons ci La Chapelle Craonnaise. C'est le vicaire de la paroisse qui en était chargé. Il portait le titre d'«écolâtre » et comme la plupart de ses élèves ne payaient pas de droit de scolarité, il avait le bénéfice de la Chapelle de la Rossignolerie. Après la révolution , une loi du 1er mai 1802 remet les écoles primaires aux communes mais sans prévoir de soutien financier. L’empire ne portera pas plus d'intérêt à l'enseignement primaire. Une école subsistait cependant à La Chapelle Craonnaise mais nous ne savons pas dans quelles conditions puisque nous voyons l’Abbé ANGER curé de la paroisse avant et après la révolution donner une certaine somme dans son testament pour l'entretien de l'école. Or l’abbé est mort en 1822. Cette école portait le nom d'Ecole de la Providence et il semble que Sœur Victorine LAC LAIS l’ait longtemps dirigée.
C'est en 1865 que la congrégation des Sœurs de Notre Dame de Briouze prit en charge l’école mixte de La Chapelle Craonnaise. En 1891, dans la crainte d’une laïcisation prochaine de l'école , l’abbé COUDREUSE, curé de la paroisse avec l’aide de Melle DUCHENE fit construire de nouvelles classes , rue de la gare. En 1903 l’école est laïcisée. Aussitôt, une école libre est ouverte dans les locaux de la rue de la gare et elle recueille la totalité des enfants. Une institutrice laïque avait cependant été nommée. L’école libre était dirigée par Melle Joséphine LETISSIER, religieuse sécularisée de Briouze, originaire d Ernée.
Soeur Victorine LACLAIS reste cependant dans la commune où elle terminera ses jours.
Ce doit être après la première guerre mondiale que les soeurs de Briouze furent remplacées par les soeurs d'Evron mais rien n'a été trouvé à ce sujet.
Enfin, c'est en 1928 que furent transférés les locaux de l’école des classes de la rue de la gare à la maison des religieuses. Celles-ci trouvaient que l'école était trop éloignée de leur domicile.
Des classes furent alors aménagées au rez de chaussée.
L'école a été maintenue à cet endroit jusqu'a sa fermeture en 2008.
Directrices de l'Ecole
1875 ? Sœur Victorine LACLAIS
1903 ? Sœur Joséphine LETISSIER
1919 - Sœur Constance COUTELLE
1931 - Melle MARIE (Marthe MEIGNAN)
1961 - Mme Odette LANNEVAL
1979 - Melle Marie-Hélène CLAVREUL
1986 - 2007 Mme Claudine BOULEAU
Photo de classes de la rentrée 1998-1999 |
Photo de classes de la rentrée 1999-2000 |
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Photo souvenir (Juillet 2008)
L'ECOLE PUBLIQUE
A
La gare
C'est lors de la séance du conseil municipal du 26 juin 1881 qu'est présenté le tracé de la ligne de chemin de fer, elle doit passer à "la Touche". Le conseil donne un avis très fovorable au projet le 24 janvier 1882. De plus la commune est retenue pour une "station" afin de désservir les communes d'Athée, Cosmes, Simplé, Denazé et Peuton. Le projet connaitra plusieurs ajournements pour des raisons de sécurité concernant le passage à niveau de "la Touche".
En 1883, une convention est passée entre l'entreprenneur de travaux et le propriétaire de "la Bézarderie" où 1600 m3 de matériaux furent extraits.
En 1887, la commune s'inquiète de la lenteur des travaux et forme le voeux d'une mise ne service de les meilleurs délais. Elle vends également la maison de "la Minée" qui sera aménagée en Hotel-Restaurant.
La mise ne service de la ligne de chemin de fer a eu lieu le 2 décembre 1888.
En 1905, le conseil municipal dans un souci de commodité, forme le voeu qu'une voiture soit ajoutée au départ de la gare de Craon au train de 6h30 du soir, ce qui éviterait aux correspondants de Chateau-Gontier un arrêt de 2 heures à Craon.
Cette ligne fut d'une importance capitale pour le développement de la commune au cours du 20ème siecle.
La desserte de cette ligne ferrovière sera supprimée le 13 avril 1987.
La place de la Minée, de nos jours :